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Troisième référence du label Monster Mélodies Records :  Plaques de gélatine mobiles

Pour les 45 ans des débuts de Moving gélatine plates Mélodies en collaboration avec cette formation mythique éditée un album de titres en version inédites enregistrés entre 1970 et 1978. Tiré à 1000 exemplaires l'album en pochette ouvrante comprend un vinyle 33 tours en vinyle translucide (couleur gélatine), un flyer avec arbre généalogique des différentes formations du groupe, une carte postale reprenant un poster promo d'époque plus un quarante-cinq tour reproduction à l'identique de l'acétate original gravé en 1970 à un exemplaire comprenant les deux premiers enregistrements du groupe qui avait été diffusé à l'époque au Pop club de José Arthur.
 

 

Biographie de Déplacement de plaques de gélatine  (extrait du site du groupe)

 

La première rencontre à l'origine de MGP eut lieu en 1965 entre Gérard BERTRAM (né le 23/07/52) et Didier THIBAULT (né le 26/07/52), tous deux élèves de 4ème au lycée de Sartrouville.  Travaillant le chant et s'accompagnant alors à la guitare sèche, ils interprétaient les standards des BEATLES, STONES, JOHN MAYALL et déjà quelques chansons de leur composition.  

 

En 1967, ils s'équipent de guitares électriques et ajoutent à leur répertoire des morceaux de HENDRIX, TEN YEARS AFTER, DOORS, YARDBIRDS...avec de nombreux batteurs successifs, autant amateurs qu'éphémères.  Leurs premiers concerts ont eu lieu dans le gymnase du lycée, avec pour prétexte la campagne contre la faim dans le monde (eh oui! bien avant " we are the world" ou "Ethiopie"). Prix d'entrée : 2  Frs.

Puis ce fut MAI 68, la grève au lycée laissant plus de temps pour les répétitions (parfois sans électricité), avec toujours des concerts au lycée, mais pour d'autres causes et avec un look de plus en plus chevelu !

C'est à ce moment-là que pour la première fois le  groupe eut un nom (LES LIGNES) et un batteur attitré, Michel COULON (né le 20/12/48). La musique du groupe étant de moins En moins linéaire et en cette période de grande "mouvement", Michel, très assidu aux cours d'Anglais, remarqua dans un texte de Steinbeck le nom de MOVING GELATINE PLATES (plaques photographiques ambulantes) qui fit l ' entente dans le groupe. Mais Michel, prématurément chargé de famille, dut abandonner le groupe auquel il avait donné le nom pour des occupations plus lucratives...Didier, assistant un dimanche après-midi la MJC de Sartrouville à une répétition d'un groupe de hard rock qui cherchait un batteur, il fit la connaissance de Gérard PONS (né le 12/06/46), qui n'a pas fait l'affaire avec le groupe car il ne tapait pas assez fort !!! Mais il était le batteur à la technique idéal pour la musique de MGP. Les répétitions devinrent alors plus sérieuses, et Maurice HELMLINGER (né le 3/06/46), ami de Gérard BERTRAM, vint à passer... Il jouait dans un orchestre de bal qui avait la gentillesse de prêter du matériel à MGP. Très intéressé par ce type de musique et blasé du "baloche", il fut donc le quatrième membre du groupe.  Musicien polyvalent, il compléta largement la formation à lui tout seul en jouant sax (ténor, alto, soprano), flûte, trompette et orgue.

En juillet 1969, LE DÉPLACEMENT DES PLAQUES DE GÉLATINE existait alors sous sa Forme principale. Le premier concert fut donné à la MJC de Sartrouville le 7 mars 1970 avec 250 personnes dans la salle et presque autant dehors...

C'était en fait un test, car le groupe venait d'achever de composer une heure trente de musique. L'accueil fut plus que chaleureux.

Puis, désirant voir PINK FLOYD au Festival du Bourget et n'ayant pas d'argent, ils décidèrent d'aller voir les organisateurs du Festival, afin de jouer en échange d'un laisser-passer. Le même jour, ils s'inscrivirent au tremplin du Golf Drouot pour le 03 avril 1970. Ils passèrent donc au Festival du Bourget sur une scène annexe le 27 Mars, et le public (environ 400 personnes) très enthousiaste fit une pétition afin qu' ils passent sur la grande scène. Celà fut accepté et ils se produisirent juste avant les PRETTY THINGS. Ce fut un triomphe devant les 5000 spectateurs et la consécration. Dans la foulée, ils remportèrent le tremplin du Golf Drouot.  Puis ce fut le Festival de Biot, avec le grand ZAPPA, et des concerts avec d'autres grands de cette époque (1ère partie de Jean-Luc PONTY, EAST OF EDEN à l'Olympia, concerts avec MAGMA, GONG,TRIANGLE, TOTAL ISSUE, Brigitte FONTAINE à la faculté d'Assas...).

MGP a toujours été très marqué par la scène. Du fait des gros problèmes contractuels au départ concernant le disque, la promotion la plus importante se fait par les concerts. La rigueur de leur musique faisait que les morceaux  sonnaient de la même façon sur scène que sur disque. Les improvisations (jamais collectives) n'étant pas limitées par un nombre de mesures mais par un repère précis du soliste, leur durée variait suivant l'humeur et l'ambiance.

Au début, leurs apparitions sur scène se limitaient à de grandes occasions (festivals, concerts...) et recevaient toujours un accueil chaleureux du public et de la presse en général.

Par la suite, tant pour assurer la promotion des disques que pour le minimum vital, ils se produisent dans des discothèques, en "attraction", devant un public aussi conquis que restreint.

Le seul changement dans la composition du groupe eu lieu  en janvier 1972, 6 mois avant la dissolution. Pour faire face à de gros problèmes financiers, il a fallu vendre l'orgue

et s'adjoindre un "claviériste avec matériel" en la personne de  Philippe PATRON (hélas décédé depuis, alors qu'il était chef d'orchestre  de Daniel BALAVOINE). C'est ainsi, à cinq, que MOVING GELATINE PLATES seia produire à l'olymp en mai 1972.

Pour les mêmes raisons, Gérard PONS dut vendre sa batterie et quitter le groupe (il racheta d'ailleurs sa batterie plus tard et plus chère qu'il ne l'avait vendue...mais la sentimentalité n'a pas de prix !) .

Il fut alors remplacé par Alain CLAREL(né le 3/11/50),  ex-batteur de Michel POLNAREFF.

Très peu de gens ont pu assister à des concerts du groupe sous cette  pour moi.

Le dernier en date eut lieu à Sartrouville (la boucle était bouclée) le 4  juin 1972.

Des morceaux inédits, qui ne sont jamais enregistrés, laissaient  Présager une évolution intéressante de leur musique. On ne discernait plus les parties improvisées des parties écrites et ce qui pouvait

apparaitre comme un peu trop connu dans leur musique fut  alors gommé au profit d'une plus grande énergie. Le groupe fut définitivement dissous le 05 Août 1972 alors, dans l'anonymat, il se produisait à Honfleur. En effet, les problèmes financiers devenant insurmontables, il avait

obtenu un contrat d'un mois dans un hôtel restaurant qui devait  leur permettre de régler toutes leurs dettes. Malheureusement, le contrat ne dure que trois jours, principalement pour des raisons de mauvais temps! Il fallait alors vendre le camion et la  sono, et essayer de préserver l'amitié dans un contexte matériel  et morale très tendu. Comme souvent dans les histoires de séparation, il est difficile, le processus étant enclenché, de savoir comment tout a  commencé à se dégrader. Ce qui est sûr (et les nouveaux musiciens n'y étaient pour rien), c'est que le fait de revendre l'orgue, de changer de batteur, puis d'être amenés à faire des concerts dans des lieux qui ne convenaient pas bientôt à notre musique, a transformé l'équipe d'amis réunis pour la création en une entreprise commerciale. Le paradoxe veut que les liens entre les membres du groupe se soient effilochés au fur et à mesure que  la cohésion se faisait au niveau de la musique.  En fait, les causes profondes de la séparation sont  avant toutes matérielles. Comme on pouvait lire dans "LE PARISIEN"  du 22 juillet 1970 : "Est-ce que le Pop paye ?". Didier THIBAULT et Gérard BERTRAM ont suivi l'ensemble des cours de solfège et cela dès le début de leur collaboration, en 1965. Leur motivation n'était pas de savoir lire la musique, mais de savoir l'écrire ! Ils firent donc de brillantes études musicales à l'UAICF (Union Artistique et Intellectuelle des Cheminots de France). Gérard PONS, quant à lui, étudia la batterie au conservatoire de Saint Germain en Laye, à l'école de Kenny Clark. Il ne fit partie d'aucun autre groupe auparavant (il faillit faire du hard rock!). Maurice HELMLINGER a appris la trompette au conservatoire, le saxophone à l'armée, la flûte chez lui et l'orgue en répétitions...  de même que les choeurs !  Philippe PATRON étudia le piano en cours particuliers et Alain CLAREL la batterie d'instinct (mais né avec le rythme dans la peau!).

 

Tous les musiciens qui ont fait partie de MGP ont  quelque chose a choisi à la musique du groupe. La direction musicale avait commencé dès le début par les goûts de Didier THIBAULT et Gérard BERTRAM mais s'était affinée au fur et à mesure que les nouveaux venus intégraient le groupe. Les idées de chacun se sont toujours imbriquées les unes dans les autres, de sorte que l'arrangement final ne privilègiait personne en particulier. Chacun avait bien entendu ses préférences musicales,  mais les schémas rythmiques et harmoniques sur lesquels  reposaient les premiers morceaux ont servi très vite de référence pour les compositions suivantes (principes de changements de mesures,  unissons sax-guitare, mélodies de basse etc...). De trier  que le " SON MOVING " incitait chaque musicien à adapter son jeu. Cela toujours dans la complémentarité. Seule la période finale (avec Alain CLAREL et Philippe PATRON) pouvait laisser penser à une évolution dans la composition, principalement sur deux points : un peu plus de place à l'improvisation (y compris  collective) et une tendance à développer un peu plus les thèmes.  A noter également que la présence de Philippe PATRON incita MGP à travailler un peu plus les vocaux. Hélas, aucun enregistrement n'existe pour en témoigner. Chacun avait des préférences musicales, aussi variées que différentes. Citons par exemple BEATLES, ROLLING STONES, JIMI HENDRIX, MOTHERS. Il est naturel que ces goûts personnels influent sur la musique de MGP. Mais cela fut surtout le cas au début, et  inconsciemment. Puis la synthèse des différents courants se fit  peu à peu, le groupe gagna en maturité et MGP se ressourça dans ses propres principes de composition, écoutant très peu ce qui se faisait ailleurs.  A l'époque, la devise de MGP était plutôt "l'art pour  l'art", sans se poser de questions sur telle ou telle direction à  suivre. Assez "anticommerciaux" (peut-être un peu trop à la réflexion), ils refusèrent même certains concerts pour ne pas se  compromis, locataire à conserver une étiquette marginale. Cela  leur valeur d'ailleurs d'être interdits de séjour au Golf Drouot,  ayant gagné le traditionnel tremplin du Vendredi soir (le 03/04/70)., ils refusèrent en effet l'offre de revenir jouer un samedi soir et un après-midi dimanche en invoquant le fait qu'ils  ne jouaient pas une musique destinée à "faire danser les  minettes". Cela se sut, d'ailleurs !(on a pu lire dans la presse :  quel est ce groupe mystérieux dont beaucoup de monde parle et  qui se produit si peu ?) .  Leurs objectifs ? la célébrité bien sûr ! Leur côté  "non-commercial" a attisé la curiosité et le bouche à oreille fut leur meilleure publicité. Et ce n'était même pas volontaire ! Ils tout simplement rester des puristes...  Le manque de lieux pour jouer ce type de musique est  une des raisons majeures de la dissolution du groupe, en 1972. Une bonne promotion de leurs disques aurait pu remèdier à ce  problème, mais les multinationales ont leurs limites vis à vis de  l'underground...  Le travail de composition n'était, lui non plus,  soumis à aucune règle précise. Parfois, un musicien arrivait avec toute sa partie prête et chacun venait se greffer dessus. Parfois, il arrive avec un ou plusieurs thèmes et tout le groupe travaillait sur les enchaînements et l'harmonisation. Parfois,  mais cela plus rarement et plutôt vers la fin, il arrivait qu'un  morceau soit entièrement écrit par un seul.  Mais certains thèmes du second disque ont été composés en 1968 ! A l'époque, Gérard BERTRAM, Didier THIBAULT et Michel COULON improvisaient trois heures en enregistrant la totalité puis le tri des thèmes intéressants à retravailler.  Donc aucune règle n'était de mise. Certains morceaux à la guitare

Sèche comprenaient parce qu'il faisait beau et que les répétitions se passaient sur l'herbe. Pour l'anecdote, X 25 fut composé avec deux  guitares sèches, sax et sans batteur durant une coupure d'électricité. Dès le festival du Bourget, MGP signa un contrat (le 9 juin 1970) pour la scène et pour le disque avec l'organisateur  du Festival, Claude ROUSSEAU (organisateur également du festival  de Biot).

 

La tête pleine d'idées géniales et très sympathiques,  il s'avera par la suite être plus un créatif qu'un gestionnaire. Sentimentalement attaché au groupe et désireux de récupérer un peu d'argent, il ne voulait pas mettre fin au contrat mais n'avait pas les moyens de faire enregister MGP. La somme d'argent qu'il devait suivre à une tournée sur la Côte Atlantique servit donc de monnaie d'échange et MGP se trouva libre de tout engagement (le 18 janvier 1971 !).  Un disque souple avec LONDON CAB et X 25, enregistré en 4 pistes au studio Saravah et tiré à un seul exemplaire fut le seul vestige de cette époque mémorable ! Il est d'ailleurs introuvable. C'est le copain d'un copain à Claude ROUSSEAU qui l'avait prêté à Patrice BLANC-FRANQUART et celui-ci le passa immédiatement au POP CLUB. Quelle surprise pour MGP qui n'était même pas au courant de s'entendre à la radio !  C'est lors de leur passage à la Fac de droit d'Assasavec Brigitte FONTAINE qu'ils rencontrèrent Claude DELCLOO, lui même batteur de jazz (FULL MOON ENSEMBLE), et directeur artistique chez CBS sous le label AKT. Reniant à juste titre principes underground, ils acceptèrent donc de signer chez CBS le 4 février 1971. Cette carte  ne fut hélas que confidentiellement distribuée...

 

L'enregistrement se passe au studio DAVOUT, en 16  pistes. Le groupe ayant bien rodé les morceaux sur scène, les choses se passèrent facilement. Le son est resté très fidèle, il est vrai que l'on n'abusait pas à l'époque de noise gates, de  filtres et d'égaliseurs qui ont une tendance nette à aseptiser la musique d'aujourd'hui. Les passages improvisés n'étant pas comptés en mesures les chorus ont été enregistrés en même  temps que la rythmique. Il n'y a pratiquement pas eu les voix qui ont été enregistrées en réenregistrement. Le résultat fut à la hauteur des espérances. Un fils  brut et direct, proche de celui que MGP avait sur scène, et  fidèle dans la conception, Claude DELCLOO laissa toute liberté, distillant néanmoins de précieux conseils, l'expérience de MGP  en studio étant pratiquement nulle.  MGP a gardé un excellent souvenir de l'ingénieur du son, François DENTAN. Charles TRENET ne voulait travailler qu'avec lui lorsqu'il a réussi à l'Olympia ! Donc plutôt habitué à  travailler dans la tradition, il fut enthousiasmé à l'idée  d'innover, de trouver de nouvelles choses. Très surprenant par  exemple d'enregistrer pour la première fois de sa vie une basse avec distorsion, il se fait un plaisir de trafiquer le son de  batterie dans le solo de LAST SONG. Celà peut sembler facile aujourd'hui avec n'importe quel flanger, mais il du courir partout afin de trouver un générateur de son, que Claude DELCLOO devait maintenir ferme afin de ne pas perdre le "point de  phasage".  La distribution du disque fut très limitée. Les affiches soumises par CBS étaient bien soumises sur les lieux des concerts mais les albums absents dans les rayons des disquaires  locaux. La presse à pris connaissance de son existence principalement par nos soins. Il sortit le 3 juin 1971. Le second à

peine un an plus tard, en février 1972. Ils ont été vendus à  environ 10000 exemplaires chacun.  Les critiques ont été en général excellentes, du moins  pour les journalistes qui ont reçu le disque.  Le deuxième album, mieux travaillé, bénéficia d'un  meilleur accueil.  L'accueil du public (lorsqu'il pouvait trouver les disques !)fut très positif. Mais le disque ne suscita pas une augmentation conséquente de spectateurs aux concerts  La scène a toujours plus servi de promotion au disque que l'inverse. Les deux albums, parus longtemps après les débuts sur scène de MGP, étaient très attendus du public et des médias. Dommage que la distribution fut si limitée...  Les titres enregistrés les morceaux les plus structurés. Certains titres, comme LIKE A FLOWER, étant  beaucoup plus destinés à la scène, comportaient de longues improvisations et dataient pour la plupart de la première période de MGP.  D'autre part, il s'est trouvé que le groupe a tourné de moins  en moins à partir de la sortie du premier disque.  Ce n'était pas le résultat d'un échec mais les opportunités se  passé plus rares(moins de festivals...). Leur imprésario  pour la scène étant Francis CLAREL, directeur du GIBUS CLUB, ils bénéficiaient de nombreux contrats en province, mais dans des discothèques, en échange de groupes régionaux qui « montaient » à Paris. A partir de ce moment, ils commencèrent à  prévoir différemment la scène et le disque, et le choix des  morceaux à enregistrer en découlait.  Certains titres ont été abandonnés sur scène pour des raisons techniques (difficultés pour amplifier des instruments acoustiques), d'autres parce qu'ils semblaient trop  commerciaux ou assimilables à des choses existantes. Les titres les plus appréciés du public étaient surtout ceux du premier disque, peut-être parce qu'ils avaient été conçus pour la scène. Les autres morceaux, bien que certains avaient été écrits dans la même période, étaient plus construits et arrangés pour le disque. Mais MGP n'a jamais voulu faire de concessions et ne s'est jamais dit:"faisons çà pour plaire à tel ou tel public". Au Festival du Bourget, lorsque Gérard et Didier ont pris les guitares sèches pour interprèter MEMORIES, des sifflets retenant dans la salle. Et ce fut le titre le plus applaudi de tous. Mais c'était un lieu privilégié et la sono était parfaite.

Dans d'autres endroits, il était préférable de jouer nettement plus fort, par exemple après le groupe VARIATIONS, à Stella-Plage. Le deuxième album fut enregistré relativement peu de temps après le premier, tout d'abord parce que les titres étaient prêts, et ensuite notre contrat chez CBS stipulait de sortir un album chaque année.  Il a été enregistré au studio des Dames du 7 au 15 Décembre

1971, avec Roland GUILLOTEL comme ingénieur du son.

 

Les titres de ce LP avaient été beaucoup plus travaillés dans  l'optique disque que scène (pour exemple l'apport de musiciens extérieurs) Plus précis, mieux réalisé, il apparait très clairement, au détriment peut-être d'un certain impact.  C'est l'apothéose du "système MOVING", environ 450 thèmes, deplus en plus structurés.  C'est à la suite de la réalisation de ce disque que  les musiciens de MGP cherchèrent à épurer leur musique, la rendre  plus limpide en développer plus chaque thème.  Le premier album, attendu depuis longtemps (à cause des problèmes de contrat), avait été très bien perçu, tant par le public que par les médias (du moins la presse spécialisée, car la TV et la radio, pour ce style de musique. ..). Ce disque était le reflet fidèle de ce que les gens avaient entendu sur scène. Le

second album surprit peut être un peu plus, certains titres ayant même été composés pendant l'enregistrement, et principalement dans l'optique disque.  Mais, si les critiques ont également été très bonnes de la part des journaux, elles ont également été moins nombreuses car il semble que la promotion ait été nettement moins bien faite, voire même oubliée. En effet, CBS, qui peut-être n'avait pas gagné assez avec le premier LP, eut l'idée géniale de faire sortir, un mois environ avant le deuxième,

un 45 tours avec deux titres de l'album: FUNNY DOLL et  CAUCHEMAR.

 

Celui-ci fut envoyé à la presse, mais pas le 30cm...Ces titres n'étant pas  (comme les autres d'ailleurs!) spécialement conçu pour les discothèques, le tout passe plutôt dans l'aperçu. Les concerts importants se faisant également plus rares, la promotion fut donc assurée principalement par la bouche à oreille. Entre une maison de disque qui voulait les promouvoir comme une marque de savonnettes (Claude DELCLOO n'était pas responsable) et des concerts dans des discothèques pour assurer l'alimentaire (et les crédits sur le matériel : environ 1000 Frs par mois chacun, en 1970!) MGP se trouve dans un état d'esprit qui correspond toujours parfaitement à leur musique, mais dans un système opposé. A aucun moment l'idée ne leur est  lieu de modifier leur musique, mais vouloir changer le système  a été de la pire utopie !

Liste des pistes

A1 Le monde du génie Hans

Astromonstre A2

A3 Londres Cabine

B1 Galantine

Synthème B2

B3 comme une fleur

C Sans titre

D Sans titre

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