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ACANTHUS

MONSTER MELODIES RECORDS (2025)

Édition limitée à 1 000 exemplaires numérotés à la main.

 

Vinyle transparent, accompagné d'un livret intérieur (paroles, feuillet dépliant) et d'une carte postale.

La musique est composée d'un long morceau et de 10 sous-morceaux, divisés en deux sections en raison du format vinyle.

Enregistré en 1970 aux studios Pathé, à Paris, et inédit jusqu'à ce numéro de 2025.

€30

Acanthus est issue d’une formation crée en 1967 sous le nom de The Bayens (Bayen étant le nom d’une rue de Paris dans le 17 eme arrondissement ) Cinq jeunes gens fous de musique. Daniel Buffet, Francis Bendichou, Bernard, Jean Vazon et Guy Ouly ont à peine dix-sept ans quand ils remportent un certain succès avec leur répertoire uniquement constitué uniquement de reprises de titres rock et rythm and blues. Habitués des petites salles de la banlieue parisienne et des boites de nuit du nord de la France, ils assurent à l’occasion les premières parties de Vince Taylor et Dick Rivers.

 

A Paris ils se produisent au Bus palladium et au Gold Drouot évoluant ainsi sur la scène rock jusqu’en 1969, année où leur guitariste Bernard les quitte remplacé par Gérard Salette. En 1970 avec l’apport de ce nouveau musicien, le groupe plus ambitieux veut abandonner les covers pour se créer son propre répertoire. The Bayens tourne maintenant dans les night clubs en Italie et essaie quelques titres de leur composition mais c’est quand ils verront Magma sur scène que leur musique prendra un nouveau tournant.

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Sous l’influence de psychotrope (à l’époque censé ouvrir les consciences) et la lecture obsessionnelle d’ouvrage de Friedrich Nietzsche, Daniel Buffet se lance dans l’écriture d’un opéra rock « Tryphasys » que Gérard Salette va mettre en musique. Le groupe soumet ses démos à Philips maison de disque de Magma qui les signe sur le label Pathé après les vives recommandations d’Etienne Roda Gil (le parolier à succès notamment de Julien Clerc) et de Philippe Constantin (futur co-créateur du label Virgin) alors directeur artistique chez Pathe Marconi qui surfe sur la vague progressive et expérimentale (il vient de signer Komintern et Rednoise).

 

Suite à cette nouvelle étape, le groupe peut enregistrer son album dans les studios Pathé. Il change alors de nom pour Acanthus (inspiré de Acanthe un personnage de l’œuvre).

En attendant, la sortie de l’album enregistré en une seule journée, le groupe qui a interdiction d’utiliser son nouveau nom retourne dans le circuit des clubs avec son répertoire de covers. Mais fin 1970, la maison de disque pour des motifs financiers refuse de publier le disque, proposant au groupe de commercialiser juste un single extrait de l’album. Refus du groupe qui casse son contrat et récupère les masters.

 

A la recherche d’une nouvelle maison de disque pour ses protégés, Roda-gil fera se produire Acanthus au Pop club de José Arthur, mais sans résultat.Après plusieurs autres tentatives de trouver des financements, ils vont rencontrer le propriétaire du magasin Lido musique sur les champs Elysées qui veut renouveler le succès de Titanic (un groupe de hard rock norvégien) qui remporte à l’époque un certain succès à l’international en étant très populaire en boite de nuit.

 

Acanthus dans le but de se renflouer, sous la tutelle de l’homme d’affaire, prend alors le nom d’Unity pour publier sur le label Lido musique deux quarante-cinq tours destinés aux clubs. Deux singles qui ne remporteront qu’un succès d’estime sans retombé financière. Se sentant trahis après cet ultime échec alors que l’on avait fait miroité la possibilité de publier enfin leur album, les musiciens écœurés ne tarderons pas à saborder le groupe peu après avoir composé grâce à leur rencontre avec le producteur Jean Philippe Delamare, deux bandes originale de films. « Le frisson des vampires » de Jean Rollin sorti en salle en 1971 verra sa musique publiée en 2010 sur le label anglais Finder’s keeper, celle du court métrage Liberta réalisé par Delamare restera inédite. 

 

Les masters originaux de l’album Tryphasis resteront perdus dans les archives jusque dans les années 2000. Ce sont ces enregistrements historiques de musique psychédélique que nous vous proposons aujourd’hui sur le label Monster mélodies cinquante-quatre ans après leur réalisation. 

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